Amnésie à la DASES

Alerte générale.

Chers agents, chers collègues, l’heure est grave.

La direction de la DASES souffre de troubles cognitifs.

Souvenez vous …  En fin d’année scolaire, après une grève et deux audiences les 25 et 26 juin, à propos du projet de service du service social scolaire, une seule chose avait été concédée par les têtes administrantes de notre DASES: la création d’un comité de pilotage du service social scolaire.

J’ai personnellement assisté à l’audience du 25 juin et je me souviens parfaitement avoir entendu notre directeur relayer avec enthousiasme cette proposition auprès de ses collaborateurs et nous demander fort courtoisement de « prendre attache » avec je sais plus qui pour lui faire la liste des participants.

Avec l’UNSA et la CGT, en bons élèves du dialogue social, nous avons envoyé un mail avec nos propositions : une AS par territoire, une SMS, un médecin scolaire, des CSE,  le médecin du travail, le bureau de prévention des risques psychosociaux, la médecine préventive, un cabinet d’expert extérieur, l’administration et les organisations syndicales.

Eh bien figurez vous que ce mail s’est perdu dans les méandres intersidéraux des outlook de Mazas….

Et qu’à la rentrée notre direction a été frappée d’amnésie collective : ils ne savaient plus du tout qui devait composer ce comité...

Alors ils ont annoncé aux équipes scolaires qu’un comité de suivi se mettait en place avec 3 CSE, l’administration et les organisations syndicales comme si on s’était tous mis d’accord autours d’une bière pour qu’aucun représentant de terrain ne participe à ce comité et qu’aucune instance extérieure et soucieuse du bien être des salariés ne soit associée !

Ils étaient plusieurs pourtant, bah y en a pas eu un seul pour se rappeler que les personnels avaient fait grève et qu’ils avaient demandé à participer à ce comité. Pas un !

La canicule à Mazas ça n’a pas du être facile avec toutes ces vitres et cette absence de clim’. Un coup de chaleur les a sans doute collectivement ensuqués.

Comme les collègues scolaires et les organisations syndicales ont réagi à la composition dangereusement homogène de ce comité, ils ont consenti à la présence de deux AS et d’une SMS. Pas plus, par souci d’efficacité comprenez-vous. C’est vrai qu’avec le coup de bambou de la canicule, ils craignaient peut être que trop de professionnels de terrain venant faire était de leurs constats, ça  les perturbe.

Nous avons une collègue qui s’est portée candidate pour participer à la réunion du 28 où elle avait été invitée par le truchement de sa CSE. Eh bien il lui a été répondu que d‘autres candidatures étaient à l’étude et qu’il ne servait à rien qu’elle se déplace le 28, sa candidature n’était pas retenue par souci  de représentativité de l’ensemble des territoires ... Nous avions proposé la participation d’une AS par territoire dans cette optique…. Mais là aussi black out, ils avaient oublié !

 C’est pareil, la médecine du travail, ils en ont pas voulu, même raison : ça rendra le comité inefficace. Non c’est vrai les médecins, avec leur jargon, leur écriture incompréhensible et leurs questions sur le temps de trajet des AS et SMS entre les écoles et sur  l’ergonomie des postes de travail des agents du scolaire (qui déjà sont contentes quand ils ne sont pas cantonnées dans un placard à balais et qu’ils ont un bureau en bois des années 40) inefficace ces gens là, hors sujet !

Quand aux organisations syndicales ? Un seul représentant par syndicat pitié… Déjà qu’ils allaient devoir se tartiner nos discours et nos questions embarrassantes sur le nombre de poste, les secteurs vacants, la charge de travail et la perte de sens des métiers du social. Alors en stéréo, c’était pas possible : un représentant par syndicat !

Alors le 28 septembre, vous imaginez bien que la réunion n’a pas eu exactement la tonalité que nous attendions. Qu’après que l’ensemble des syndicats aient déploré le non respect de ses engagements de la part de notre chère équipe de direction, le monologue social qui a suivi nous a laissé un goût amer.

Ils n’entendent pas.

 On a fait la grève, on  les a rencontrés en juin deux fois,  mais aussi en septembre et on en a remis une couche sur le scolaire, ils n’entendent toujours pas.

Ils sont polis, ils sont courtois, mais ils ne nous entendent pas. Pourtant notre message est simple : avec moins de moyens, on fait du moins bon boulot et on n’en est pas satisfaits.

             Vous comprendrez donc, chers collègues et agents que l’état de santé de notre direction ne nous permet plus d’assister aux réunions du comité de suivi du service social scolaire. Non pas que nous ayons peur d’être contaminés mais nous ne pouvons pas cautionner ce non recours aux soins de santé.

Nous restons à la disposition de l’ensemble des membres de l’équipe de direction pour un soutien syndical individuel ou collectif en vue d’améliorer leurs conditions de travail. La santé au travail doit rester une priorité.

Quand aux collègues scolaires, rapprochez vous de nous pour nous donner de vos nouvelles. Nous organiserons une AG pour obtenir les  remontées du terrain auxquelles  le « comité de suivi » restera sourd.

Véronique