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Publié par DASES-SUPAP-FSU

En ce 3 novembre (9h22 pour les précis), nous fêtons la sainte Bo-Bobonne !

Mesdames, c’est officiel : vous travaillez désormais bénévolement pour le compte de la Ville de Paris !

 

Comment ce fait-ce ?

En 2021, les inégalités salariales femmes-hommes sont encore telles en France, qu’on calcule que pour avoir un salaire égal à leurs collègues masculins sur l’année, les femmes devraient arrêter de travailler ce 3 novembre à 9h22 ! Et ces inégalités salariales augmentent : l’écart de rémunération était de 15,5% l’an dernier, il est de 16,5% cette année.

Dans la fonction publique, malgré les grilles de salaire censées garantir l’égalité entre l’ensemble des agents, les écarts de salaire femme-homme sont évalués à 15,6% (oui : ça fait cher la kékette !). Cet écart s’explique par pleins de problèmes largement connus et documentés (primes et avancement différencié, plafond de verre, rémunération moindre dans les filières féminisées…) dans des rapports officiels remis aux Présidents de la Républiques (des HOMMES) depuis des décennies… L’histoire ne dit pas si lesdits Présidents de la République se sont essuyé avec… mais elle démontre bien que rien n’a bougé au contraire : les inégalités se creusent.

 

Violences économiques

Bénévoles le 3 novembre, ça la fout mal sachant que le 25, les politiques viendront faire leurs grands discours à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Pourtant les violences économiques sont réelles quand le salaire de nombreuses femmes ne leur permet pas de vivre décemment, de se loger… de façon autonome sans dépendre d’aides ou du salaire d’un conjoint ! Et ce n’est pas un hasard si les professions féminisées en sont là : leurs salaires ont été construits à un autre âge, un âge où le salaire des femmes n’avait pas vocation à être autre chose qu’un complément aux salaires de leurs époux (lesquels ne devaient pas avoir à rougir d’avoir une femme qui gagne autant ou mieux qu’eux !). Un temps où la femme était bénévole 72h par semaine, 7jours/7, 392 jours par an, et pire : portait un tablier moche et même que tout le monde trouvait ça normal !

 

 

essentiELLES

Alors que la crise sanitaire a, si c’était nécessaire, souligné le caractère essentiel des missions occupées largement par des femmes notamment dans les professions d’aide et de soins (AS, AES, AMP, IDE, ASE, psychologues…)… l’Etat comme la Ville en sont encore à rechigner à prendre les mesures de bon sens qui s’imposent pour revaloriser les salaires et agir au passage (c’est urgent !) sur l’attractivité de métiers qui comptent de plus en plus de postes vacants (on se demande pourquoi !)… Côté DASES & CASVP, c’est clair, on a dû confondre le corps des femmes avec la fabrique de la solidarité : il n’y a qu’à voir l’aplomb avec lequel l’administration refuse une prime ou la NBI ici, l’amélioration des déroules de carrière là… Et, (putain de merde, oui ça vaut au moins ça !) : c’est usant en 2021 d’en être encore à demander l’aumône pour des droits !

 

 

Debout les femmes ! (on vous conseille le film, au passage)

Au SUPAP FSU on s’est creusé la tête pour finir sur une note optimiste et vous faire des propositions concrètes pour faire avancer les choses. On vous en propose 2 :

 

1) La greffe de phallus.

Grâce au phallus, vous aurez un truc à gratter devant la télé le soir qui vous permettra de vous vider la tête et d’enfin pouvoir vous en battre les burnes (tous les experts s’accordent à dire que s’en battre les burnes est le meilleur remède contre le burn out). Solution couteuse mais miracle, le phallus vous permettra d’accéder à un meilleur salaire et à de nouveaux droits (dont le très économique droit au poil).

2) Dire NON (stop, merde, flûte, crotte, chier, crotte de bique haricots verts, etc...)

Bon, sinon, vous pouvez dire STOP (et mettre un coup bien placé si ça suffit pas). Ça s'apprend. A plusieurs c'est mieux si vous voulez réussir à faire bouger les choses durablement. Et comme vous n'êtes pas seul.e.s à le vouloir : femmes, hommes, de tous corps de métiers et services, VIENDEZ on vous attend dans la rue pour aller la chercher, l’égalité !

3 novembre, 9H22 : Toutes bénévoles !

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