Régimes indemnitaires des filières fémines : Le SUPAP FSU interpelle les responsables parisiens.

En s’ouvrant sur les filières bibliothèques et sociales, le RIFSEEP (nouveau régime indemnitaire) aurait pu s’attacher à réparer des anomalies et injustices aux origines moyenâgeuses et/ou pétainistes qui perdurent : les inégalités hommes/femmes (criantes à la Ville de Paris comme en témoigne le bilan social).

Vous n’êtes pas sans savoir que les filières féminines accusent un retard indemnitaire.

Un retard indemnitaire héritage d’une époque où l’on n’envisageait le salaire des femmes que comme un petit complément aux salaires d’époux dont il n’était alors pas question qu’elles s’émancipent !

Puisque prendre soin des autres – enfants, personnes âgées, malades, en difficultés – était considéré comme des taches échouant "naturellement" aux femmes, vos prédécesseurs ont conçues des grilles indemnitaires inversement proportionnelles à leur degré de machisme et de bêtise.

Bien sûr, vous n’êtes pas à l’origine de ces grilles mais vous en tirez partie pour faire des économies sur le dos des femmes, agents, parisiennes depuis des décennies. Et vous en profitez en connaissance de cause, avec cynisme, comme en témoignent vos belles promesses de campagne et autres discours opportunistes du 8 mars.

« Tout compromis avec des inégalités qui demeurent est une forme de prévarication. Collectivités locales et entreprises portent une responsabilité particulière. » a dit notre Maire. C’est donc bien en connaissance de cause que, dans le cadre du RIFSEEP, après des années d’économies sur le dos des bibliothécaires et assistantes socio éducatifs, vous consentez à leur faire l’aumône de quelques dizaines d’euros !

Il semble que votre majorité ait oublié ses valeurs, ce pour quoi elle fut élue.

Paris votait SOCIAL-istes. Et pourtant :

• non contents de ne pas donner aux services sociaux les moyens financiers de proposer des réponses adaptées aux parisiens durement touchés par la crise,

• non contents de ne pas mettre dans ces services suffisamment de personnel pour garantir un accompagnement et une écoute à ceux qui en ont le plus besoin,

• non contents de vous ficher des conditions de travail de ceux qui côtoient, en première ligne, cette misère que vous n’avez pas de réelle volonté d’endiguer,

Voilà que vous vous refusez encore de mettre les salaires des agents de ces services à la hauteur des responsabilités et missions que vous en exigez !

Le SUPAP FSU demande de VRAIS régimes indemnitaires pour les filières féminines : pas un geste ou une aumône, un Vrai engagement de l’administration en direction des agentEs parisiennes.

Vous trouvez les moyens quand il s’agit d’incivilités, de sécurité, mais quand il s’agit de social, d’égalité salariale, vos bourses sont vides ! Si c’est ça le socialisme, ne cherchez plus pourquoi les voix des parisiens tendent à l'insoumission et sont en marche pour vous renverser !

Nous attendons de vrais efforts de l’administration sur ces filières. Sans eux, ne doutez pas que nous irons dans la rue, en femen s’il le faut, pour faire parler un peu de cette question que beaucoup espéraient voir traitée par l’équipe de la première femme Maire de Paris !

Déclaration du SUPAP FSU lue au Comité Technique central de la Ville de Paris, le 21 juin 2017, en présence d'Emmanuel Grégoire (adjoint à la maire), Jean Baptiste Nicolas (directeur des ressources humaines) et Philippe Chotard (secrétaire général de la Ville de Paris)