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Publié par DSOL-SUPAP-FSU

La situation ne cesse de s'aggraver dans les Établissements Parisiens de l'Aide Sociale à l'Enfance (EPASE, titre IV). La tension liée au manque de places pour accueillir les enfants placés s'ajoute à la difficulté de recruter et fidéliser des professionnels dans des conditions de travail très dégradées. 

 

La prime d'attractivité mise en œuvre dans les établissements ASE du T4 à la DSOL

Pour rappel, la dégradation des conditions de travail, les difficultés à recruter dans les EPASE, est reconnue par l'administration qui a cédé et créée une prime d'attractivité spécifique pour les agents acceptant d'y travailler soit :

- 150 euros bruts/mois pour les Centres Éducatifs et de Formation Professionnelle (CEFP),

- 200 euros bruts/mois pour les établissements foyer de l’enfance ville
de Paris,

- 300 euros brut/mois pour le centre d’urgence de la Maison d'Accueil de l'Enfance (MAE).

Mais ces primes, qui arrivent très tardivement dans les EPASE du T4, peuvent-elles suffire à faire accepter aux agents des conditions ultra dégradées sans réelle perspective d'amélioration ?

 

Nouvelle alerte à la MAE.

Une nouvelle alerte a été faite par les représentants des personnels de la DSOL des syndicat SEDVP-FSU et CFDT concernant la situation préoccupante de la Maison d'Accueil de l'Enfance Eleanor Roosevelt (MAE ER), en charge de l'accueil d'urgence.

Cette alerte fait état de témoignages d'agents relatifs à la situation sur les sites Lilas et Pyrénées de la Maison d'Accueil de l'Enfance Eleanor Roosevelt (l'EPASE rue des Pyrénées ayant fusionné avec la MAE Lilas avec qui il partage une direction unique depuis 2024).

 

Professionnels en sous-effectifs, Enfants en sureffectifs, Violences.

A la MAE Lilas, à plusieurs reprises, le total des effectifs d’enfants accueillis - qui devrait être normalement de 102 au maximum - a été dépassé : cela est évidemment illégal. L’accueil des enfants et adolescents se fait alors dans des conditions déplorables. Certains enfants se sont retrouvés sur des matelas dans la salle de vie des unités ou serrés dans la chambre d’autres jeunes. Ce n’est ni légal ni sécuritaire.

Ces dysfonctionnements deviennent maltraitants pour des enfants déjà en situation difficile. Ils entrainent par ailleurs une surcharge de travail pour les professionnels. Le sous-effectif de professionnels dégrade les conditions d'accueil des enfants et les conditions de travail des agents : ils créent pour tous de l’insécurité. Des débordements en découlent et les professionnels n’arrivent plus à gérer : cela entraine donc des arrêts de travail et devient un cercle vicieux.

 

Les agents qui dénoncent cette situation ne se sentent pas écoutés : ils ressentent un manque de considération. L’épuisement des équipes éducatives est de plus en plus présent et cela n’augure rien de positif pour les prochains mois.

A la MAE Pyrénées, c'est l'insécurité liée à la violence des jeunes accueillis qui alerte. La police serait déjà intervenue à plusieurs reprises, et des jeunes ne faisant pas partie de l’établissement y rentreraient et se promèneraient dans les couloirs...

 

Les enfants, agents et organisations syndicales dans l'attente de réponses.

Le SEDVP-FSU et la CFDT, dans le cadre de cette nouvelle alerte, ont demandé un nouveau rendez-vous pour évoquer ces sujets (et bien d’autres encore) qui impactent l'ensemble des services de la MAE, les enfants et les professionnels.

 

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