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Publié par DSOL-SUPAP-FSU

De nouveaux budgets créés pour les EHPAD

 

Lors du Comité Social Territorial du 11 décembre, le Plan d’action visant à renforcer la qualité de la prise en charge dans les EHPAD a été soumis aux organisations syndicales.

Ce plan, annoncé quelques semaines plus tôt, prévoit la création de 110 postes dans les EHPAD du CASVP (aides-soignants, SMS, infirmiers, Educateurs Spécialisés et psychologues). Il est financé par une subvention d’équilibre de la Ville de Paris qui, pour rappel, n’est pas un « financeur » habituel des EHPAD (dont les budgets sont abondés par l’ARS et le Département).

C’est donc une nouvelle source de revenus pérenne qui a été créée par la Ville pour les EHPAD et est motivée comme suit :

 

«  Compte tenu des difficultés financières du secteur des EHPAD, et d’un modèle de financement national qui ne permet pas de répondre aux besoins accrus des résidents, la Ville de Paris a souhaité apporter des moyens supplémentaires pour développer une politique de qualité dans les EHPAD communaux qu’elle opère à partir de son centre communal d’action sociale. Des postes essentiels sont ainsi créés afin de renforcer à la fois l’accompagnement des résidents, mais également la qualité de vie et les conditions de travail des professionnels.»

 

Alors, la démonstration faite que quand on veut on peut, au SUPAP FSU, on vous le demande :

 

 

A quand une nouvelle subvention pour les Centres d’Hébergement ?

 

« Comme la DRIHL c’est des crevards, et que le SIAO il a un logiciel pourri, des situations de plus en plus complexes et pas de solution en cas d’urgence à réorienter ; la Ville de Paris doit souhaiter apporter des thunes pour mettre des paillettes à Charonne, des cœurs au Relais, des bisounours à Agnodice, des arcs en ciel à la Maison Relais, des étoiles à Crimée … et des thunes dans les régies (non, là on en demande trop) ! »

 

Si on va pas comparer la situation des EHPAD et des CHRS, on peut  quand même dire qu’ils partagent des problèmes de financement et que des moyens sont nécessaires pour « renforcer à la fois l’accompagnement des résidents, mais également la qualité de vie et les conditions de travail des professionnels.» !!! C’est ce que le SUPAP FSU a rappelé à l’administration lors du dernier CST : la Ville doit soutenir ses CHRS, s’en donner les moyens, leur donner les moyens !
 

Le Service des Établissements d’Hébergement (SEH) qui regroupe les CHRS (le CHU et la Maison Relais) des Pôles Rosa Luxemburg et Joséphine Baker gère environ 10% des places en CH de Paris.

 

C’est pas rien (ou ce qui est bien mais pas top).

 

Surtout dans un contexte où le secteur de l’hébergement est à la merci de méga associations qui se comportent en mode CAC-40, se bouffent entre elles, font la course aux appels d’offre et subventions… Bref, sont ultra soumises à l’État et à ses objectifs d’optimisation, d’efficacité sociale, d’économie…

A l’inverse, les CHRS du CASVP gardent le cap et tentent (contre vents, marées et autres lois immigrations) de conserver un projet centré sur les personnes et leurs droits.

Un projet ambitieux synonyme de (joyeux ou gros, ça dépend des jours) bordel quand il faut faire vivre ensemble des collectifs hauts en couleurs de résidents avec des professionnels H24 tout en limitant les fuites, pannes et autres invasions de nuisibles dans les baraques.

 

Alors que les autres Centres d’Hébergement ont sorti le parapluie quitte à laisser sur le carreau les sans-papiers, le CASVP porte dans ses CH le « supplément d’âme » de la politique sociale parisienne dont nos élus, Léa Filoche en tête, sont si fiers. Mais cette politique n’est pas gratuite, et le supplément d’âme n’est pas pris en charge par l’Etat !

La volonté politique/sociale de la Ville a un coût financier et humain. Un coût qui a des chances d’augmenter dans les prochaines années (changement de gouvernement, invasion de sauterelles tueuses, nouvelles lois et dépriorisation de la prise en charge des publics selon leur nationalité, pandémies et autres pénuries de papier toilette…). Un coût que la Ville doit assumer si elle souhaite porter, au-delà de la mise à l’abri, l’accueil digne et inconditionnel qu’elle promeut mais que l’Etat ne finance plus !

 

Cette politique a donc besoin de moyens pour survivre, préserver la chèvre (les conditions de vie des résidents) et le chou (les conditions de travail des professionnels), de :

  • Garantir des conditions d’hébergement dignes (cœurs, paillettes, bisounours : résidents heureux = incidents moins nombreux ?),
  • Soulager la pression liée à la continuité H24 sur les professionnels (et, soyons fous, réduire le cout de l’intérim / qui pour rappel repose sur des boites qui font des profits monstres sur le dos du social et des précaires : Social Killer volume I : L'intérim),
  • Dégager le temps nécessaire aux échanges des équipes entre elles,
  • Garantir les moyens financiers, matériels, humains nécessaires pour répondre aux besoins des personnes accueillies dans le cadre de l’inconditionnalité,
  • Créer les postes nécessaires pour améliorer le taux d’encadrement, garantir qu’aucun poste ne sera supprimé ou aucune mission élargie,
  • Soutenir le budget des établissements pour limiter l’impact de la revalorisation (urgente) des salaires !

 

Alors, au SUPAP FSU on a susurré à l’oreille de la Direction lors du dernier CST et maintenant on leur propose un argumentaire pour avoir, comme les EHPAD : une nouvelle source de revenus /des thunes !

 

Argumentaire (synthétique, faut pas dec’) :

Les CHRS (le CHU et la Maison Relais) du CASVP sont des établissements géniaux. C’est prouvé et certifié par plein d’avis Google :

 

 

« Centre super, j’y ai passé les 17 meilleures années de ma vie »

Djayson, né à Pauline Roland

 

« Ce centre m’a permis de me poser et de prendre le temps de regarder l’avenir en face »

Farid, chambre avec vue sur le cimetière, La Poterne

 

« La nourriture était pas ouf. Mais comparé aux chambres d’Avron et de la Santé, rien à voir ! »

Mickaël, « éloigné du domicile à l’insu de son plein gré », Stendhal

 

« J’ai peut-être pas fait le tour du monde, mais j’ai fait le tour du Pôle »

Edmond, grand exclu, Baudricourt

 

 

 

Convaincus ?

Mme Seban, Mme Filoche, la course à l’enveloppe est lancée : A vous !

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