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Publié par DASES-SUPAP-FSU

Une ASE pour l’ASE : demande d’aide en faveur d’un public d'enfants en galère et de fonctionnaires désespérés

(mais comme on est un peu rebelles on le fait pas sur le Formulaire Unique « Funik » parce que Ni** les Funik !)
 


Madame Paris est jumelée à de nombreux partenaires et mère d'innombrables enfants. Bien que disposant d’un budget plus que confortable, elle a rencontré des problèmes financiers ces derniers mois. En effet, il apparait que Madame est en difficulté dans sa gestion budgétaire et peine à identifier les charges prioritaires. Attirée par la fête et le luxe, Madame a ainsi priorisé les frais de représentation et l’organisation d’une fête sportive (les « J.O ») au détriment des besoins élémentaires de ses enfants.


Nous avons à de multiples occasions attiré l’attention de Madame sur la dégradation de l’état de ses enfants. Une aide éducative a été mise en place sans résultat, Madame ne répondant pas à nos courriers, convocations, interpellations et autres manifestations. Seule l’apparence semble importer à Madame, qui déploie des moyens conséquents pour communiquer et s’afficher comme une bonne Maire. Son adhésion de façade n’occulte pas le fait que des centaines d’enfants dorment à la rue chaque soir ou que d’autres passent des journées entières dans la salle d’attente de l’Aide Sociale à l'Enfance (ASE) faute de lieu d’accueil !


Les professionnels de la protection de l’enfance sont épuisés par la situation. Au cours des dernières années, Madame a  usé un nombre conséquent de professionnels qui, malgré un engagement et une motivation forte, ont perdu espoir et renoncé à travailler auprès de Madame Paris. De nombreux professionnels sont partis en burn-out après des mois ou des années à essayer d’intervenir en direction des enfants pendant que Madame posait pour des photos, communiquait sur des projets ou finançait des logiciels en jurant que ça allait tout changer.


Aujourd’hui les professionnels ne souhaitent plus travailler avec Madame et il est devenu quasi impossible de recruter des Travailleurs Sociaux prêts à sacrifier leur santé pour s’occuper d’enfants dont Madame semble faire peu de cas. La pénurie de professionnels (que Madame aurait pu prévenir en écoutant les conseils prodigués depuis des années par les éducs du SUPAP FSU) fait qu’aujourd’hui la situation est bloquée: elle était déjà critique, elle se "surcritiquise" maintenant (oui, même nous on connaissait pas ce mot et on pensait pas que c'était possible).
 

¡ ˜˜Il n’y a plus de budget pour les aides financières de l’Aide Sociale à l’Enfance : les travailleurs sociaux sont sommés de demander des aides destinées aux personnes isolées quand des familles demandent de l’aide pour nourrir leurs enfants. (Du coup il ne sera pas possible de quantifier le besoin réel des familles et donc d’adapter le budget à l’avenir).

¡ La situation des enfants à la rue faute de solution d’hébergement n’est plus considérée comme un problème de protection de l’enfance (sauf s’ils ont moins de 3 ans ou qu’ils sont à la rue ET maltraités). Ce qui est totalement illégal, hein… Nous sommes toutefois informés de la nécessité de reprendre les hôtels 115 (effectivement beaucoup trop nombreux à notre gout)  et de les moderniser pour un accueil privilégié en 2024 des touristes.

¡ Les foyers sont pleins et ne parviennent plus à recruter : il n’y a pas de place disponible pour accueillir les enfants placés. Du coup on ne choisit pas le lieu de placement de l’enfant en fonction de son intérêt mais de la place disponible.

¡ Les foyers étant pleins, les enfants placés passent leurs journées à l’ASE en attendant que le qu’un foyer soit contraint à les accueillir en urgence pour une nuit, en installant un matelas au sol ! Et comme c’est pour une nuit le lendemain les enfants retournent passer la journée dans la salle d’attente de l’ASE en attendant qu’un foyer soit contraint à les accueillir en urgence pour la nuit en installant un matelas au sol ! … BIS

¡ Les professionnels de l’ASE parent à l’urgence avec la crainte constante d’oublier un enfant tandis qu’ils sont accaparés par les urgences des autres. Ils bossent sans moyen au point d’aller chercher des nourrissons pour placement sans porte bébé, poussette ou cosy. Un chauffeur de taxi a même refusé de mettre ce nourrisson dans le coffre au cas où il y aurait un contrôle de police (siège auto obligatoire jusqu’au 7 ans de l’enfant).

¡ Dans l’ensemble des services sociaux, la charge de travail et le nombre de professionnels disponibles (record de postes vacants) ne permet pas d’assurer un accompagnement de proximité à destination de l’ensemble des familles, de bien les connaitre, soutenir, évaluer et in fine : prévenir.

¡ Les hôtels tout pourris où des jeunes majeurs et mineurs non accompagnés côtoyaient les familles orientées par le samu social ne sont même plus une "solution". Même les marchands de sommeil ne veulent plus entendre parler de l’ASE et du SAMU !

¡ Il est va sans dire que depuis bien longtemps et faute de moyens, on pense à ce qui est possible et non plus à ce qu'il convient pour chaque individu/enfant. Le Projet pour l'Enfant est le mensonge du siècle !

¡ Paris va faire des affiches (aux arrêts de bus de la RATP) pour recruter des travailleurs sociaux, sachant que les départs ne sont plus couvert par les recrutements. Pas sûr que cela soit efficace sans changer les conditions de travail : « Tu es travailleur social, tu aimes les procédures et les logiciels autant que les personnes accompagnées ? Adepte du trail, tu préfères avoir des bâtons dans les roues  quand tu bosses? Ça tombe bien : La DSOL et le CASVP recrutent ! ».

¡ On vous parle pas de l’extension du problème dans la petite enfance, les crèches, maternelles et écoles… C’est toute la chaine qui déconne !


Au regard de l’ensemble de ces éléments, nous sollicitons une ASE pour l’ASE permettant de mettre en place l’ensemble des mesures nécessaires à l’exercice de ses missions. Ces moyens rétablis, une Mesure Judiciaire d'Aide à la Gestion du Budget Familial sera sollicitée pour protéger les enfants de Madame Paris.


En parallèle, nous demandons, une prise en charge par la sécu du remboursement, pour les professionnels,  de leurs séances chez Freud, de la prise en charge par l’Aide Juridictionnelle de leurs procédures de divorce. Nous sollicitons également la création d'une carte Joker "ASE" permettant aux professionnels de ce service de ne pas être considérés comme abandonniques par le Juge aux Affaires Familiales, lorsqu’ils ne sont pas dispos pour leur propre progéniture.


Notons que, si une transmission aux autorités judiciaire est possible,  Madame ne sera pas disponible durant la coupe du monde au Qatar mais pourrait y répondre entre 2 autres évènements mondains.
Nous laissons à votre appréciation la possibilité de recruter d’autres professionnels qui pourraient faire fonction de travailleurs sociaux (actant l'impossibilité actuelle d'en recruter) : une charcutière pourrait se montrer bienveillante, un agriculteur en capacité de se montrer disponible également sur des plages horaires étendues.
 
Nous restons à disposition de la commission pour toute information complémentaire.

 

La section DSOL et CASVP du SUPAP FSU

Une ASE pour l'ASE

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