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Publié par DASES-SUPAP-FSU

Le 8 juin, 18 fédérations et collectifs associatifs d’Île-de-France du champ sanitaire, social et médico-social ont publié un communiqué interpellant les candidats aux législatives sur la "Crise des métiers de l'Humain" (Cf ci-dessous).

Ils y regrettent l'absence de moyens concrètement mis en œuvre (financements) suite aux annonces de la conférence des métiers, mais aussi les inégalités crées par ce nouveau Ségur qui oublie encore trop de professionnels.

Si l'initiative est louable (nous entendons trop peu les employeurs publics sur le sujet), notre rôle, en tant qu'Organisation Syndicale et observateurs de l'évolution du secteur depuis plusieurs années, est de rappeler que les employeurs ne sont pas étrangers à la crise actuelle. Chute du nombre de candidats aux formations sociales, multiplication des postes vacants et épuisement des professionnels en poste : le manque d'attractivité du social ne peut être envisagé que sous l'angle des rémunérations: la dégradation des conditions de travail, la perte de sens ou encore la remise en cause de certains acquis (congés...) y ont largement contribué. Ainsi, certaines organisations professionnelles ayant participé à ce communiqué portent / soutiennent des méthodes, projets ou démarches participant à la dégradation des conditions de travail dans le secteur.

Ainsi, si nous savons que la question des revalorisations salariales pour tous (oui il fallait porter cette demande, oui elle est attendue) est essentielle dans le secteur, notre enthousiasme pour ce communiqué qui parle essentiellement de financements et de trésorerie est limité. Il faudra agir sur les rémunération mais aussi sur les conditions de travail en général. L'argent ne fait pas tout: c'est (encore plus) vrai dans le social !

Communiqué de presse du 8 juin (URIOPSS idf)

 

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Alors que nous estimons plus de 7 000 postes vacants soit 6,5% des effectifs théoriques des établissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux en Île-de-France, le collectif interfédéral s’alarme de la situation des professionnels du secteur privé non lucratif des solidarités et de la santé et de la continuité d’accompagnement des personnes fragilisées.
Le premier tour des élections législatives est l’occasion d’interpeller les candidats en Île-de-France sur la pénurie de personnels, les inégalités de traitement entre les professionnels, le manque de revalorisation ainsi que l’épuisement des équipes qui impactent fortement le fonctionnement de nos structures.  

Après les annonces de revalorisation du 18 février, des interrogations subsistent…


En dépit des annonces gouvernementales du 18 février 2022 sur la prime de revalorisation à hauteur de 183 euros nets, d’importantes lacunes subsistent quant au périmètre d’application ainsi qu’aux fonctions éligibles. 

À ce jour, nous n’avons pas de calendrier établi sur les moyens alloués et déplorons que ces revalorisations annoncées ne soient toujours pas versées détériorant davantage encore la trésorerie de la plupart des associations qui ne disposent pas des fonds propres nécessaires, ou les obligeant à reporter le versement aux salariés.

 

… et les financements alloués pour les revalorisations ne sont toujours pas à la hauteur !

En outre, nous constatons que pour les revalorisations d’ores et déjà actées et mises en œuvre dans notre secteur, il subsiste pour certains établissements des situations d’insuffisance de financement préjudiciables. 

 

Une revalorisation pour tous 

Nous constatons que des salariés indispensables à la tenue de nos missions, le plus souvent avec les rémunérations les plus faibles, demeurent encore oubliés. 
Or, faute de reconnaissance salariale, les associations ne sont plus en capacité de recruter tant sur les fonctions supports et logistiques que sur les fonctions d’accompagnement. Les démissions, départs et reconversions se multiplient. Les postes vacants ont le plus grand mal à être pourvus. Les iniquités salariales entre catégories professionnelles sont ingérables. 
Pour faire face aux besoins croissants des personnes vulnérables, la revalorisation de tous les corps de métiers qui composent nos organisations est indispensable et urgente.

Dans un secteur durement fragilisé par la crise du COVID 19, la cacophonie des revalorisations sectorielles par silos a dégradé les conditions de travail, accélérant la précarisation d’une partie des professionnels et mettant en cause la qualité de l’accompagnement ainsi que l’ouverture de nos structures, nouvelles et existantes.

 

Un contexte d’inflation qui menace le secteur privé non lucratif

Dans ce contexte actuel, nous demandons aux pouvoirs publics que les financements des politiques sociales soient à la hauteur des véritables besoins et que des mesures rapides soient prises pour que notre secteur soit en capacité d’affronter le choc inflationniste.

Dans l’attente d’annonces gouvernementales en soutien à notre secteur, nous restons mobilisés auprès de nos adhérents avec en perspective un rassemblement, le 8 juillet prochain. 

 

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