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Publié par DASES-SUPAP-FSU

Le 8 mars c’est la journée internationale des droits des femmes.

Pas la journée de « la femme ».

La différence ?

« La femme » est un être imaginaire avec une seule identité : douce, fragile, maternelle, sensuelle, bonne ménagère, bonne cuisinière, à la voix suave et douce mais néanmoins capable de crier trèèèèès fort en présence d’une araignée ou de soldes rayon chaussures.

« Les femmes » sont des êtres humains, qui représentent plein de personnes avec des identités, des aspirations, des personnalités différentes. Elles sont douces ou pas, maternelles ou pas, fortes ou pas… et ça leur appartient. Défendre leurs droits c’est défendre leurs vies, leur droit de choisir et d’être libres d’être… ce qu’elles veulent. Simplement parce qu’il ne devrait pas y avoir de lien entre l’identité genrée d’une personne et ses possibles (ses chances d’accéder à certaines fonctions, ses chances d’être victime de violences…).

 

En 2022 et après quelques gueulantes, on pensait en avoir fini avec les distributions de roses (c’est pas qu’on est contre l’élevage intensif de fleurs destinées à être coupées pour faner dans des vases, mais bon, offrir des roses fait pas énormément avancer ni le débat, ni la cause).

A l’ère de #Metoo, on pensait en avoir fini avec les promos type :

« Journée de la femme : un soutif acheté, une culotte offerte ! ».

On pensait qu’une certaine conscience s’était réveillée.

 

Dans son « Guide Pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe » le Haut Conseil à l’Égalité rappelle :

« Le 8 mars n’est ni la Saint Valentin, ni la fête des mères » et conseille d’ « éviter d’organiser un concours de beauté ou d’offrir une rose ou une plante verte au personnel féminin»

Un guide à offrir d’urgence d’urgence à la Ville de Paris, à la DASES et au CASVP (future DSOL) !

 

Parce qu’après leur mémorable collecte de slips pour les hommes hébergés (Appel vibrant de la directrice : Oueredoyouslip), devinez ce qu’ils nous pondent à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ?

a) Une journée de sensibilisation sur les violences sexuelles et sexistes pour les managers, directeurs et responsables RH.

b) Une concertation avec les Organisations Syndicales en vue de la revalorisation des salaires dans les filières fortement féminisées

c) Une « grande collecte solidaire » de bijoux, mascara et rouges à lèvres pour les femmes hébergées.

d) La réponse D.

 

Oui. Ils ont osé :

 « Réuni·e·s et uni·e·s pour participer à la journée internationale des droits des femmes : Offrez aux femmes hébergées ou accompagnées des objets 100 % féminins : bijoux ou accessoires de seconde main, maquillages ou produits d’hygiène neufs … ».

 

Oui, oui, parce que à Paris et dans le monde merveilleux de la DASES et du CASVP :

- les assistantes sociales se font rappeler à l’ordre « en toute bienveillance » sur leur tenue qui pourrait leur attirer des problèmes (Martine ose le short au CASVP)

- les concours sont spécialement pensés pour « des femmes devant pouvoir concilier évolution professionnelle et vie personnelle » (Prix Territoria du sexisme ordinaire)

- Et il existe des objets 100% féminins, qui sont autant de cadeaux à offrir pour le 8 mars…

(Oui, ça commence à faire beaucoup de conneries dans leur catalogue, qui finira édité chez Plomb…)

 

Alors si tu te demandes pourquoi ça schlingue aux heures de pointe sur la 13, c’est parce que c’est blindé d’hommes, ces êtres forts, virils et poilus qui (selon la DASES et le CASVP) n’utilisent pas les produits d’hygiène ….

Pire. Le nom de cette grande collecte : « Réuni.e.s et Uni.e.s »… Parce que la collecte se fait dans le cadre de la fusion DASES/CASVP…

 

Mais NOOOOOON, on n’a pas envie de se réunir et de s’unir dans votre univers où les produits 100% féminins sont de retour et où la journée des droits des femmes est un prétexte à offrir des rouges à lèvres et des crayons à sourcils !

C’est pas qu’on est contre l’idée des collectes solidaires… Mais on préférait (tant qu’à faire) que les personnes concernées soient concertées et invitées à faire remonter leurs besoins (parce que si ca se trouve elles auraient placé la multiprise USB avant le rouge à lèvres)… Et surtout on préférerait que cette collecte ne se fasse pas en lien avec la journée internationale des droits des femmes bordel de merde PARCE QUE CA N’A RIEN A VOIR re-bordel de merde !

 

Le 8 mars, il y a une réunion d'information intersyndicale pour parler/débattre/échanger à propos des droits des femmes le matin et (comme chaque année) une manifestation l’après-midi.

 

Parce qu'il semble nécessaire de le rappeler à la DASES et au CASVP :

le 8 mars est une date de mobilisation pour les droits des femmes, pas la Saint stéréotypes sexistes !

Collecte "d'objets 100% féminins" à la DASES et au CASVP pour le 8 mars !!!

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