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Publié par DASES-SUPAP-FSU

En 2016, suite à un mouvement de grève d’ampleur dans les services sociaux, les salariettes du social (et les salariés qui paient -littéralement- le fait d'appartenir à des professions fortement féminisées) ont obtenu l’ouverture de négociations pour la revalorisation de leurs salaires. L’administration n’a donc pas eu le choix et mis en place le nouveau régime indemnitaire « RIFSEEP » pour les filières sociales, accompagné d’une revalorisation (encore bien faible) des salaires et primes des SMS, ASE et CSE.
Lors de ces négociations, en 2017, était prévu le prochain passage en catégorie A des ASE. L’administration parisienne avait refusé d’anticiper ce passage en catégorie A par une augmentation significative des salaires, prévoyant seulement une clause de revoyure des régimes indemnitaires des ASE et CSE à mettre en œuvre dès février 2019 (date du passage en catégorie A).
Devinez la suite ?
RIEN. NADA. WALLOU. QUE NENNI.
Dans chacune de ses communications, la ville de Paris rappelle sa générosité envers les filières dites féminisées, citant pour exemple les p’tites augmentations consenties dans le cadre du RIFSEEP filières sociales. Alors que dans les faits…
Le SUPAP FSU a rappelé depuis février 2019 à X reprises à la Ville son engagement de reprendre les négociations et revalorisations quelque peu légitimes. Avec un leitmotiv simple, basique, qu'il avait le mérite d'être clair : "Bon.ne.s ça s'écrit pas avec un C". 
Sans réponse.
Ah si ! En décembre 2019, Paris invite les organisations syndicales à une réunion sur le RIFSEEP des filières féminisées que sont les filières bibliothèques et sociales. A cette occasion, le SUPAP FSU présente ses propositions de revalorisation pour les SMS, ASE et CSE (et pour les agents des bibliothèques).
Une seconde réunion est prévue en février 2020, reportée une fois, deux fois, trois fois et à nouveau annulée à la dernière minute le 10 novembre. Le sujet ne leur semble pas essentiel… Pourtant, les services sociaux ont bien montré, au cours des derniers mois, qu’ils proposaient des services essentiels… dont les parisiens auront plus que jamais besoin dans les mois et années à venir. Mais tandis que les réunions au sujet des 912 projets en cours dans le social parisien se multiplient, pas un créneau ne se libère pour parler régimes indemnitaires. La tempête fusion DASES/CASVP arrive, mais côté indemnitaire c'est le calme plat. On comprend pas (vu les beaux discours sur l'importance donnée par la municipalité à l'égalité femme/homme et au social), alors on ne peut qu'imaginer qu'ils auraient adoOoré s'occuper des salaires féminins, du social si seulement ils avaient pas eu - au cours des deux dernières années -  aqua-poney !
 
Notons que la Ville de Paris manque cruellement de personnels dans les services sociaux (SMS, ASE, CSE plus particulièrement) : les derniers concours n’ont pas permis de recruter à la hauteur des besoins et les postes vacants resteront nombreux, la Ville expliquant que les candidats « n’ont pas le niveau ». Cette situation, qui atteint son paroxysme en 2020, perdure depuis plusieurs années et génère une charge de travail accrue pour les professionnels en poste du fait d’un nombre important de postes vacants (sans aucune compensation financière mais, au mieux, avec un p'tit mail de remerciements annuel bien joli, en couleur, avec les logos toussa-toussa qui est sympa mais qui règle pas les factures en fin de mois !).
Alors, comment attirer à Paris des candidats qui « ont le niveau », retenir les agents qualifiés ? Peut-être (éclair de génie) en étant plus attractif ? En proposant de meilleures conditions salariales : des conditions de travail saines, la reconnaissance des compétences des agents ET des salaires à la hauteur de leur importance (même s’il s’agit majoritairement de femmes …) ! Alors:
 
Madame la MAIRE,
Faut-il vous supplier pour avoir des rémunérations égales à celles des "corps masculins" ?
Pour que ceux qui mettent en œuvre la politique sociale et solidaire dont vous dites faire une priorité soient payés à la hauteur de l’importance de leurs missions ?
Ça dérange personne là-haut que niveau salaire ce soit -8% par sein ? Que sous couvert d'instinct maternel, on sous paie le travail des agents - très majoritairement féminins - qui travaillent dans le secteur du "care" ? Que depuis le 4 novembre les femmes travaillent gratuitement considérant leurs écarts de salaire avec les hommes ?
 
Le SUPAP FSU prend note que votre administration est trop occupée en ces temps de pandémie pour se rendre disponible pour la négociation et revalorisation (accessoire ?) de la filière sociale. Vous trouverez donc ci-dessous nos propositions de revalorisation que nous vous invitons à mettre en œuvre SANS réunion (puisque vous avez pas le time).
Ces propositions seront budgétairement assez simple à mettre en œuvre, compte tenu des économies que vous ont déjà permis de faire les postes vacants, temps partiels et mi-temps thérapeutiques assumés par vos agents ET le noyage de poisson depuis février 2019 sur le RIFSEEP de la filière sociale :
 
 
  • Nous demandons donc un alignement des primes des filières féminines à la hauteur des filières mixtes et/ou masculines, soit :
 
Pour les SMS : l’alignement de leur niveau de prime sur celui des SA soit 10.360€ contre 6.589€ actuellement.
Pour les ASE : un niveau de prime égal à 75% de celui des attachés soit 14.400€ contre 6.904€.
Pour les CSE : l’alignement de leur niveau de prime sur celui des attachés soit 19.200€ contre 11.749€ actuellement.
 
  • Nous demandons également une hausse du Minimum Indemnitaire Garanti via l’augmentation du montant d’entrée de corps de l’IFSE afin que les efforts profitent à tous les agents, soit :
 
Pour les SMS : Montant d’entrée de corps aligné sur celui des SA soit 5.800€ contre 4.930€.
Pour les ASE : Montant d’entrée de corps égal à 75% de celui des attachés soit 8.475€ contre 5.115€ actuellement.
Pour les CSE : Montant d’entrée de corps aligné sur celui des attachés soit 11.300€ contre 8.850€.
MERCI 
Aqua poney - #rmsnews
 

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