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Publié par DASES-SUPAP-FSU

Avant les vacances d’été 2018 il a été annoncé aux éducateurs des foyers départementaux de l’enfance de Paris que les nuits ne seront plus effectuées par eux, mais par des veilleurs de nuit ou des aides médico-psychologiques (AMP). Cette annonce s’inscrit dans la dynamique du « new public management », visant à inscrire la gestion des établissements publics dans une gestion semblable à celle du privé : viser une meilleure efficacité, avec moins de moyens, comme l’a confirmé la direction départementale lors de rencontres à ce sujet. Pourtant, il a déjà été annoncé que certaines équipes subiront des suppressions de poste d’éducateurs en journée, ainsi que de postes au niveau des services généraux.  En effet, cette nouvelle organisation se fera à plus grand coût que l’organisation actuelle, et impliquera alors des réductions budgétaires sur le fonctionnement global de l’établissement. 

 La même direction utilise des arguments tels que l’influence des nuits travaillées pour les éducateurs sur les risques psycho-sociaux, ou encore le fait que la sécurité des enfants serait mieux assurée par des employés effectuant des nuits « debout » (actuellement, les éducateurs font des « nuits couchés », c’est-à-dire qu’ils peuvent dormir sur le lieu de travail entre 22h et 6h, tout en restant disponibles si un enfant en a besoin). 


 Cette annonce a déclenché beaucoup de réactions de la part des éducateurs. Tout d’abord une sensation que leur action n’était pas reconnue par la direction : « on pourrait faire mieux que vous, à plus bas prix ». Ensuite un rejet de cette nouvelle orientation qui irait à l’encontre de leur philosophie de travail, la continuité éducative, base sur laquelle ces professionnels ont axé l’accompagnement éducatif depuis leur embauche, et qui a maintes fois montré son intérêt. Enfin, un calcul rapide s’est fait : les salariés perdraient alors entre 300 et 500 euros sur leur fiche de paie (primes de nuit) dès l’application de cette mesure. 


Loin de nous l’idée de remettre en question les qualités professionnelles des veilleurs de nuit et des aides médico-psychologiques. Nous défendons ici la reconnaissance de notre travail, cette notion de continuité éducative si importante dans l’accompagnement des enfants, et le maintien de notre pouvoir d’achat qui se trouvera grandement amoindri. 

Vendredi 21 décembre à 13h30, une délégation sera reçue par le directeur de cabinet de Mme Versini, élue parisienne aux affaires sociales.

Venez les soutenir devant le parvis de l’Hôtel de Ville dès 13h si vous êtes disponibles ! 

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