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Publié par DASES-SUPAP-FSU

Paris réduit l'accès aux colonies de l'AGOSPAP et annonce la fin de l'actuel dispositif Arc en Ciel

Paris réduit l'accès aux colonies de l'AGOSPAP et annonce la fin de l'actuel dispositif Arc en Ciel

En octobre dernier, les agents de la Ville de Paris découvraient, - par hasard- à travers un message sur le site de l’AGOSPAP (Association pour la Gestion des Œuvres Sociales des Personnels de l’Administration Parisienne) que les subventions versées par la Ville de Paris pour les vacances des agents (colonies et séjours) avaient diminué et qu’il n’y avait plus d’inscription possible.

En janvier, l’ensemble des familles parisiennes ont découvert, - par hasard- au moment où ils s’apprêtaient à inscrire leurs enfants, que la Ville de Paris n’avait pas renouvelé le dispositif des Vacances Arc en Ciel (séjours en colonies de vacances co-financées par la Ville et permettant aux familles d’accéder à des séjours aux tarifs abordables, calculés en fonction de leurs revenus).

Face au mécontentement des agents, la Ville de Paris a annoncé que les colonies resteraient accessibles prioritairement aux personnes justifiant des ressources les plus basses. De la même manière, concernant les Vacances Arc en Ciel, la Ville de Paris a annoncé travailler à un nouveau dispositif recentré sur les familles les plus en difficultés, dont l’inscription devrait être soumise à l’évaluation d’une assistante sociale.

Le SUPAP FSU a dénoncé dès le mois d’octobre une politique inacceptable à l’égard des familles et enfants parisiens et interpellé les élus parisiens. Nous demandons, depuis plusieurs années, à ce que le secteur de l’enfance et de la prévention / protection de l’enfance cesse de faire l’objet de politiques de restrictions budgétaires indignes !

 

Recentrer vers les familles en difficulté ?

En annonçant la volonté de recentrer son offre de colonies vers les familles les plus en difficultés, la ville de Paris s’apprête à porter un coup à la mixité sociale qui faisait l’attractivité de ses séjours et priver des centaines d’enfants de vacances (mais ce n’est pas grave, il y a Paris Plages, Paris Sport Vacances et les centres de loisirs Parisiens, ose la mairie sur son site Paris.fr !!!).

Le quotient familial (calculé sur la base des revenus des familles) est un critère peu fiable pour évaluer les capacités financières des familles et leurs possibilités de financer des séjours à plein tarif. Les charges des familles ne sont en effet pas prises en compte (loyer, crédits, surendettement...) alors même que ce sont ces charges qui, en étant parfois élevées (et non compensées par la présence d’aides), rendent impossible le financement de vacances, malgré la présence de revenus !

Par ailleurs, les difficultés rencontrées par les familles ne sont pas uniquement ou purement financières ! Certaines familles rencontrent en effet des difficultés familiales ou éducatives, qui rendent parfois important voire indispensable la possibilité pour les enfants d’accéder à des séjours ! Les acteurs de la protection de l’enfance s’inquiètent donc, aux côtés des familles, de la disparition d’un dispositif essentiel pour le bien-être des enfants.

Est-ce pour remédier à ces problèmes que la ville de Paris envisage de faire passer les demandes par une assistante sociale ?

Nul doute que les classes moyennes parisiennes seront ravies d’être contraintes, pour envoyer leurs enfants en colonie, de prendre deux demies journées de congés pour faire la rencontre d’une assistante sociale !

Nul doute que les assistantes sociales des services sociaux parisiens seront ravies de se voir attribuer cette nouvelle mission (après la mission « crue de la seine », « faire monter les migrants dans des bus dont on ignore la destination » et « canicule ») alors même qu’elles dénoncent depuis plusieurs années un manque d’effectifs et de temps pour s’occuper des parisiens les plus en difficultés !

 

Le SUPAP FSU, aux côtés des familles, agents de la ville de Paris, professionnels de l’enfance, s’inquiète des économies faites par l’administration parisienne sur le dos des enfants !

Nul doute qu’il s’agit-là d’une mesure d’économie faite pour permettre à Paris de tenir sa promesse d’organiser les JO 2024 sans augmentation d’impôts ! Mais si les impôts n’augmentent pas, la qualité des services rendus aux parisiens, elle, baisse indéniablement ! Cette baisse de qualité, constatée par les agents des différents services municipaux  au quotidien est, avec le coup porté aux vacances Arc en Ciel, porté à la connaissance de l'ensemble des parisiens. Espérons que cela conduira la Ville de Paris à changer de ligne !

 

Commenter cet article

A
eh oui hidalgo a viré de bord à force d'être toujours derrière M.MACRON elle veut se faire bien voir par ce président les parisiens sans le sou elle s'en fou.
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M
Pas de lien vers la pétition en cours contre la suppression des vacances arc-en-ciel???
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S
Nous soutenons l'idée de la pétition, cependant, en tant que travailleurs sociaux nous ne pouvons en partager l'intégralité du contenu car nous regrettons l'utilisation de certains termes (référence aux ghettos), péjoratifs et stigmatisants pour les enfants et familles accompagnées par les services sociaux.