Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par DASES-SUPAP-FSU

Fermeture de service : Chaligny, c'est fini !

La bibliothèque de Chaligny est un héritage. L’héritage d’une époque où la ville de Paris, à travers la DASES – principal employeur de travailleurs sociaux de la collectivité – s’engageait et participait à la formation des travailleurs sociaux. C’est l’héritage d’une époque où la DASES, avec l’école de Travail Social de Chaligny, accompagnait les travailleurs sociaux dans la construction d’une identité professionnelle, dans le développement d’une éthique mise à profit au bénéfice de la population parisienne.

A l’heure des fermetures de services, redéploiements des personnels en série, à l’heure où la DASES demande aux travailleurs sociaux d’être aux côtés des CRS lors de l’évacuation de camps de migrants, Chaligny est plus qu’un héritage. C’est un symbole :

Le symbole d’une mandature que nous appellerons désormais « mandature / fermeture ».

La fin d'une ère.

Parce que c’est ENCORE une fermeture. La perte d’une offre publique au profit du privé. Une nouvelle occasion de détromper les agents qui pensaient qu’à défaut d’avoir de bonnes conditions de travail ou une bonne rémunération ils avaient une certaine sécurité et stabilité d’emploi.

 

La Direction des Affaires Culturelles (DAC) ne souhaite pas reprendre la bibliothèque. Chaligny va donc fermer cet été : ses agents doivent trouver une nouvelle affectation.

5.000 des 15.000 titres du fonds de Chaligny seront donnés à la bibliothèque de l’IRTS Parmentier où les agents de la Ville de Paris pourront y avoir un accès gratuit (20€ pour les autres).

Les 10.000 autres titres ? L’IRTS n’en veut pas, la DAC non plus. Lors du dernier Comité Technique, nous avons interrogé l’administration quant au sort de ces livres : il nous a alors été répondu qu’ils seraient détruits. Nous avons demandé à ce que d’autres solutions puissent être envisagées.

Les locaux seront conservés : des réunions d'information / formations continueront à s'y tenir.

Quant aux 5 agents impactés ? Le SUPAP FSU a malheureusement déjà été amené à constater, lors des fermetures de service et autres redéploiements, la triste réalité qui se cache derrière les promesses « d’accompagnement individualisé par le Service des Ressources Humaines (SRH) ». Aux côtés des autres organisations syndicales, nous avons donc alerté l’administration sur la situation de ces agents et demandé qu’ils soient traités avec le respect dû à tout agent sinon avec la considération adaptée à des agents en situation de stress lié à l’incertitude de leur avenir professionnel. Le SUPAP FSU, qui a bien entendu voté contre cette fermeture, se tiendra à disposition pour accompagner, si nécessaire, ces agents.

 

Avec leur départ et la fermeture de Chaligny, une page se tourne. Et c'est une page d'autant plus difficile à tourner dans un contexte d'inquiètude sur l'évolution du Travail Social et d'incertitude sur l'avenir des services parisiens et des écoles de travail social.

C'est donc avec un petit pincement au coeur que nous refermons le livre de Chaligny.

 

Si vous le partagez, nous vous invitons à signer la pétition ci-dessous :

Et à la partager (lien vers la pétition) :

Fermeture de service : Chaligny, c'est fini !

Commenter cet article

T
J'arrive un peu tard...mais quel CHOC à la lecture de ce message!!<br /> Où emprunter donc ces ouvrages que je ne trouvais que là? A chaque fermeture de service public, j'ai la gerbe...je ne m'y fera jamais! Alors, finis la formation continue...<br /> Alors, ces ouvrages, où sont-ils? le sait-on d'ailleurs?
Répondre
S
Ceux qui n'ont pas été donnés à l'IRTS (soit 10.000 ouvrages moins quelques uns récupérés par les agents) ont été détruits, mis au pilon...
S
Ceux qui n'ont pas été donnés à l'IRTS (soit 10.000 ouvrages moins quelques uns récupérés par les agents) ont été détruits, mis au pilon...
B
Dans les années 1980 à Chaligny , j'ai suivi une formation à école de la DASES. J'ai passé beaucoup de temps à faire des recherches professionnelles spécialisées pour les travailleurs sociaux quand elle est devenue bibliothèque. Je garde un très bon souvenir de cette période passée avec une super équipe, La disparition de ce lieu : quel dommage !<br /> P.S. "vive les mardis Chaligny"
Répondre
F
J'ai fait ma formation d'assistante sociale à "Chaligny" en 1974 école de formation de la DDASS à l'époque avant qu'elle ne devienne bibliothèque; c'est une véritable catastrophe! comment peut-on penser détruire des ouvrages, supprimer des emplois alors que les travailleurs sociaux n'ont plus les moyens, les outils pour travailler! Il faut se mobiliser auprès de Mme HIDALGO: on ne peut pratiquer une politique sociale et faire le contraire. Je suis consternée!!!
Répondre
L
la disparition de ce lieu est une grande tristesse pour moi. J'y ai passé beaucoup de temps pour mes recherches thématiques et pour travailler sur des dossiers durant ma formation de monitrice éducatrice et d'éducatrice spécialisée. J'y suis encore retournée récemment pour des recherches professionnelles. Je pensais que cette bibliothèque spécialisée continuerait encore longtemps à nous enrichir en nous permettant la consultation et l'emprunter des nombreux ouvrages, des plus récents aux plus anciens. Cette bibliothèque est une richesse rare pour les travailleurs sociaux et je ne comprend pas cette fermeture...il y a déjà peu d'endroits comme celui là..c'est dommage !
Répondre
A
J'ai travaillé, en tant que bibliothécaire, avec l'équipe de la Bibliothèque sociale. Le rôle de cet établissement, dont le catalogue devait être intégré à celui des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris, était très important et connu dans le milieu des travailleurs sociaux présents et à venir. Le fonds comprenait en outre de nombreux documents inédits, qui vont donc disparaître... Je suis extrêmement choquée.
Répondre
A
J'ai travaillé, en tant que bibliothécaire, avec l'équipe de la Bibliothèque sociale. Le rôle de cet établissement, dont le catalogue devait être intégré à celui des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris, était très important et connu dans le milieu des travailleurs sociaux présents et à venir. Le fonds comprenait en outre de nombreux documents inédits, qui vont donc disparaître... Je suis extrêmement choquée.
Répondre
C
Bonjour<br /> <br /> Est-il possible de sauver les livres qui ne partent pas à l'IRTS?<br /> Le maire de la commune serait intéressé pour sauver un bout de ce patrimoine.<br /> en vous remerciant
Répondre
C
Puis-je avoir les coordonnées exactes pour les contacter svp?<br /> Car mon centre de formation est également intéressé !!!
D
sauvés !
D
Bonjour,<br /> Nous espérons que ces livres seront sauver. Nous avons déjà fait part de notre opposition à la fermeture de cette bibliothèque et de notre indignation face à la destruction de ces livres auprès de l'administration parisienne, qui est la seule décisionnaire quant au sort de la bibliothèque et de son fonds. Nous lui transmettrons néanmoins les propositions qui nous ont été faites. Le maire de votre commune peut également prendre contact directement avec l'administration parisienne. Merci de votre visite et intérêt !
C
La bibliothèque de la dases une mine d'or que j'ai toujours partagée avec mes étudiants depuis 1993!<br /> pourquoi cette fermeture en plein été!!!<br /> que cette pétition arrive très vite sur le bureau de Mme la Maire de Paris ....
Répondre
C
Merci de cet article, j'en partage le contenu et l'émotion car j'y ai emprunté de nombreux ouvrages gratuitement pendant mes études. Je trouve encore une fois cette nouvelle fermeture scandaleuse, pour moi c'est vraiment symptomatique des politiques aujourd'hui, faire au public et aux journalistes de grande déclarations de bonnes intentions "grande cause", "solidarité", "15 propositions pour les MIE" etc... tout en détruisant des lieux comme notre bibliothèque sociale Chaligny qui accueille et accompagne chaque jour des étudiants en travail social et des chercheurs qui peuvent y emprunter des ouvrages spécialisés pour alimenter leurs travaux. Encore un coup dur pour les étudiants, les travailleurs sociaux, les chercheurs, etc... Economie de personnel et économie de locaux, voici ce qui guide cette fermeture, au détriment de la formation, du service aux parisiens et de la connaissance. Le mot HONTE n'est pas trop fort, c'est la HONTE :(
Répondre
D
:(