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Publié par DASES-SUPAP-FSU

On parle de système D pour définir un fonctionnement ou une conduite de projet sans moyens conséquents: on sait désormais que le D est pour DASES !

Dases et système D : Le réseau de référents "jeunes migrants" pérennisé

En janvier dernier, la DASES – sagesse - lançait un appel à candidature au sein des SSDP pour constituer « à titre expérimental » un réseau de référents « jeunes migrants » chargés de participer à la mission d’évaluation sociale prévue par la circulaire du 31 mai 2013, dite Taubira.

Pour rappel, cette mission, assurée par les départements, fait l’objet « d’un financement apporté par l’État au département » (Circulaire Taubira). A Paris depuis 2011, le SEMNA (Secteur éducatif des mineurs non accompagnés du Bureau de l’Aide Sociale à l’Enfance) délègue cette activité au secteur association (la PAOMIE - Permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers - gérée par France Terre d'Asile a cédé sa place au DEMIE - Dispositif d'Evaluation des Mineurs Isolés Etrangers - géré par la croix rouge depuis janvier 2016). Rappelons également que la Circulaire Taubira promet à Paris quelques économies à venir dans la mesure où elle prévoit que les Mineurs Isolés Etrangers ne soient plus pris en charge par la première ville où ils se présentent mais « redispatchés » sur le territoire…

 

Lors de l’appel à candidature, en janvier, de nombreux collègues, travailleurs sociaux mais également encadrants, se sont questionnés.

  • Considérait-on, à la DASES – comtesse -, que les SSDP manquaient de travail et qu’il serait bienvenu de leur confier des tâches supplémentaires ?

  • Un allégement de la charge de travail était-il prévu pour les volontaires ?

  • Des postes allaient-ils être créés ?

  • Des collègues allaient-ils être amenés à remplacer un « volontaire » occupé par ses fonctions de référent jeune migrant ?

  • L’encadrement allait-il être sollicité pour soutenir les référents jeunes migrants sur des tâches nouvelles ?

  • Quelle serait, à l’avenir,l’évolution des référents jeunes migrants, de leur charge de travail ?

  • Et enfin : pourquoi la DASES –patronnesse - ne créait-elle pas les postes nécessaires ? Être volontaire pour remplir, en plus de son travail, une mission relevant d’un autre service (la PAOMIE / DEMIE) ne revenait-il pas à soutenir l’effort de la DASES – paresse - pour ne pas créer de postes ?

Non, non, non, avait alors répondu la DASES - hardiesse -, la PAOMIE (aujourd'hui DEMIE) a les moyens de recevoir son public, l’appel à volontaires en SSDP est juste une petite expérimentation pour diversifier le travail des agents en SSDP… Ca ne donnera du travail supplémentaire à personne… Ce sera juste une opportunité donnée aux professionnels de sortir des ASE et FSL sans avoir à postuler dans des services spécialisés (SEMNA, ASE, PSA...) asphyxiés par le manque de moyens (ndlr). Lol. Lol. LooooL.

 

 Aujourd’hui, 5 mois après le début de l’expérimentation, la pérennisation du dispositif est annoncée. Il ne s’agit plus d’un appel à partenariat, on ne cherche plus de volontaires : il faudra « au minimum, un référent par service social, voire deux pour les plus gros arrondissements ».

A défaut de volontaires, l’encadrement sera-t-il chargé de tirer au sort le veinard qui, parmi les agents d’un SSDP, aura la chance de se voir attribuer une tâche supplémentaire ?

Sans doute pas ! Car la DASES – largesse – a tout prévu, en promettant le bénéfice « d’une valorisation financière en fin d’année ». Mais sur quelle enveloppe la DASES – richesse – va-t-elle aller chercher cette valorisation financière ? Ne serait-ce pas à tout hasard dans ce petit reliquat que se partagent habituellement plus ou moins équitablement les agents d’un même service en fin d’année ? Il y aurait alors, non seulement à gagner pour les « référents » mais aussi à perdre pour tous les autres agents !

 

Redéployer, réorganiser, fusionner, fermer … Voilà en 4 mots résumée la politique volontariste de Paris, de la DASES – rudesse – et du CASVP – crispé - en direction des jeunes, mineurs ou majeurs, parisiens ou isolés.

 

C’est ça, le Nouveau Paris Solidaire !

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