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Publié par DASES-SUPAP-FSU

L’arrêté du 12 avril 2022 fixant les tarifs plafonds applicables aux CHRS prévoit que les dotations globales de financement versées par l’Etat soient « majoré(es) des revalorisations salariales accordées au niveau national dans le cadre de la conférence des métiers de l’accompagnement social et du médico-social ».

La dotation des CHRS va donc intégrer le financement de l’augmentation de 183€ nets mensuels prévue pour les travailleurs sociaux (la liste reste à entériner par  décret mais ont déjà été nommés les ES, ASS, CESF, ME, CSE, psychologues, animateurs et sous certaines conditions les EJE) censée entrer en vigueur en avril et être versée en juin avec effet rétroactif.

 

Pour rappel : après avoir annoncé en février un Complément de Traitement Indemnitaire (CTI) pour tous, le gouvernement s’apprête finalement à mettre en place une prime (non prise en compte dans le calcul de la retraite) versée « au choix » de l’employeur à certains professionnels des services sociaux et médico-sociaux (ou PPP Prime Plouf Plouf) !

 

Paris rechigne à payer…

Pourtant, malgré cette dotation, la Ville de Paris refuse toujours de s’engager à verser cette prime aux agents !

Côté Ville de Paris (DSOL/CASVP), on argue d’un budget trop restreint pour concéder au versement de cette prime ! Pourtant, l’Etat doit prendre en charge 70% du financement de cette prime qui permet donc de mettre en œuvre une augmentation conséquente (synonyme d’attractivité à l’heure où les postes vacants se multiplient) pour un prix de revient faible.

Au 1er janvier, la DSOL comptait 200 postes non pourvus de travailleurs sociaux (ASE et CSE) : le rapport rémunération/conditions de travail/coût de la vie dans la Capitale est à ce jour beaucoup trop défavorable à la Ville pour lui permettre de recruter. Et la crise va durer : les besoins en professionnels dans le secteur social et médico-social sont bien supérieurs aux professionnels disponibles.

Dans ce contexte, et alors que les agents remplacent les postes vacants sans aucune compensation financière, comment les élus peuvent-ils seulement envisager de renoncer à une revalorisation salariale en promotion à -70% ? Où est l’argent économisé sur les postes vacants ?

 

 

En CHRS et partout : L’argent aux agents !

S’agissant des CHRS : la perspective que l’augmentation des salaires soit prise en compte dans les financements versés par l’État dès avril mais non mise en œuvre (rétroactivement) dès cette date voire pas mise en œuvre du tout renvoie à la définition familière du foutage de gueule voire à la définition pénale de l’abus de confiance et du détournement de fonds (éssassémal et même Mr Balkany déconseille à la ville d'y songer )!

Si la prime est versée en CHRS, elle doit l'être à l'ensemble des services sociaux et médico-sociaux de la ville : pas de jaloux, pas d'appel d'air ni de renforcement de l'attractivité de certains services au détriment d'autres !

 

 

Le SUPAP FSU exige que la Ville de Paris se saisisse du « choix » qui lui est offert pour procéder à la revalorisation de l’ensemble des agents des services sociaux et médico-sociaux, sans attendre et sans laisser de côté les agents (agents sociaux, administratifs, titulaires et contractuels…) oubliés de ce nouveau (sous)Ségur !

 

 

Nous appelons d’ores et déjà les agents à participer massivement le 31 mai prochain à

l’acte III de la lutte du secteur social et médico-social

 

Les dotations des CHRS majorées pour la revalorisation des sociaux

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