A quand le DATO ou Droit A la Terrasse Opposable ?
Dans un service du CASVP, l’équipe de feuchés a décidé de condamner l’accès aux parties communes pour un dej’ privé au soleil un midi.
Et, on le sait tous : la météo change ces jours-ci, les teints vont rapidement virer au vert à cause de la fatigue et du surmenage liés à la charge exponentielle de travail dans les SSP. Heureusement, y’a les chocolats de Pâques et un rayon de soleil pour égayer les grosses journées ! Oui, mais : ce midi, les agents et leurs gamelles qui voulaient juste prendre leur tite pause dej’ au soleil ont trouvé la terrasse fermée, un petit mot doux imprimé sur la porte :
« Le CASVP m’a tuer »
(Tapes des mains si toi aussi ce qui t'agaces le plus c'est que le texte soit même pas justifié!!!)
L’emoji soleil concluant la sentence n’a pas aidé à faire passer la pilule pour les agents renvoyés se tasser dans la salle de réunion en sous-sol, où ils n’ont pas vu d’autre lumière que celle des plafonniers, en mode Natascha Kampusch. Les pauvres agents qui ont pas lu le mot et ont mis un pied sur la terrasse ont été invités oralement à la quitter parce que « c’est réservé ! » / mais ouf, une fois son dej' terminé la grande cheffe est descendue de la terrasse tout sourire pour annoncer aux agents dans le noir au sous sol que "c'est bon, vous pouvez y aller !".
Déjà qu'ils sont condamnés à travailler comme des damnés pour faire tourner la baraque à moitié vide : c’est un peu trop fort de café si les agents ne peuvent même plus flâner tranquillement dans leur locaux, fumer une clope ou manger le fameux saumon épinard de chez Picard là où ils le souhaitent ! Pourtant :
1/ La luminothérapie c’est essentiel pour rester de bonne humeur quand c’est l’orage total dans le service, et même Jadot y dit qu’on n’a pas le droit de privatiser le soleil.
2/ L’ambiance électrique du moment dans les SSP, aggravée par le PETIT problème de communication, rend légèrement irritables les troupes…
3/ Entre 2 tours on est tous un peu chauds (surtout vu la teneur du second tour).
4/ Et ça fait 2 fois que la direction privatise la terrasse, alors qu’on nous on dit qu’on peut tromper 1000 fois une personne ni 1 personne mille fois mais que… bref, faut pas exagérer quand même !
Au SUPAP FSU, après avoir mangé sur un coin de bureau avec un dossier vert en guise de set de table on reflech’, on se gratte la tête et on s’pose une petite question :
N’y avait-il pas une meilleure communication possible ? Les agents ayant l’information que les cadres se réunissaient sur la terrasse n’auraient-ils pas rebroussé chemin d’eux-mêmes sans qu’une réservation/interdiction soit nécessaire ?
Que ce serait-il passé si les cadres avaient mangé sur la terrasse sans la privatiser ? Y-aurait-il eu un « effet papillon » qui aurait conduit Vladimir à appuyer sur le bouton ?
Que ce serait-il passé si des agents avaient mangé à proximité sur cette terrasse (qui compte 2 niveaux permettant à deux groupes de s’y trouver sans se voir, et est suffisamment grande pour accueillir tous les agents présents dans le service) ?
Les relations entre l’encadrement et les agents sont-elles à ce point dégradées qu’être à proximité, se voir ou s’entendre pendant la pause dej’ rend toute digestion impossible ?
Où est Xavier Dupont de Ligonnès ?
Est-il légal d’expulser des agents en dehors de toute procédure ? Faut-il que les Organisations Syndicales instruisent un DATO (Droit A la Terrasse Opposable) pour l’ensemble des agents (cadres et non cadres) pour sécuriser, garantir l’accessibilité et la mixité du parc terrassier ?
Bref, de blème en blème on devient un tantinet tatillons. Parce que cette histoire de terrasse, finalement, c’est juste l’expression de tensions et de problèmes de communication qui rajoutent une couche de tensions… Et nous, on est comme Bernard Minet : on veut changer tout ça, pour que les humains enfin se donnent la main et que l’on arrête de massacrer la belle planète qu’on nous a donnée (lien vers le tube de Minet en fin d'article, à écouter d'urgence contre le réchauffement climatique) !
Et puis pour rappel, on a soutenu l’affaire des toilettes*, on soutiendra la terrasse : parce que nos principes, nos combats, la liberté, l’égalité et la fraternité ne s’arrêtent ni à la porte des terrasses ni à celles des toilettes !
* Dans un épisode précédent de « Le CASVP nous appartient », la direction avait privatisé des toilettes pour son usage exclusif.
Du balai les privilèges ! - DASES / CASVP SUPAP-FSU
Image du film "Le bonheur est dans le pré" réalisé par Étienne Chatiliez, France, 1995. Dans un service de la DASES, un verrou avait été posé sur la porte des toilettes de l'étage de la dir...
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